Il existe plus de mille trois cent espèces de bambou répartis dans le monde entier ,Amérique, Afrique,Océanie et surtout l'Asie , le bambou résiste sous tous les climats et peut aussi résister à des températures inférieures à -20 degrés C . Le bambou est une ressource quasi inépuisable en Asie, en Thailande, et au Laos, la diversité des emplois du bambou est particulièrement évident qu'il s'agissent d'un emploi intérieur et extérieur.
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Un Milliard d'êtres humains habite des maisons partiellement ou entièrement en bambou, de l'architecture traditionnelle de l'île Célèbes aux créations contemporaines en Colombie,des constructions religieuses en Indonésie, en Thailande ,aux maisons de thé japonais,le bambou évolue par son usage quotidien .
La conception des maisons en bambou n'est pas nouveau en l'Amérique latine tels que la Colombie, le Costa rica et l'équateur ; Egalement en Asie,en Asie du sud et spécialement en Asie du sud est,ce pendant le système de construction diffère d'un endroit à l'autre,les principales différences et les plus visibles portent sur la fabrication des murs ,chaque système a ses avantages et ses inconvénients.
Pour la construction des habitats, des ponts,et des échafaudages,on utilise le bambou de grandes tailles tels que : Phyllostachys aurea, nigra ou viridis à tiges jaunes, noires, ou vertes,Bambusa, Dendrocalamus,Gigantochloa,adulte ils peuvent atteindre 20 à 26m,Grace à sa résistance mécanique de bambou, sa solidité, sa nature, et sa souplesse, l'emploi de bambou pour des maisons devient primordial pour l'économie contemporaine,et la protection de l'environnement.
Le bambou est une matière première naturelle plus rapidement renouvelable et offre de nombreux avantages techniques qu'en font un produit écologique et d'avenir ; le bambou est 27% plus dur que le chêne, sa contraction,et sa dilatation par la chaleur est de 50% inférieur à celle du chêne ;sa structure particulière en fait une espèce peu sensible aux changements d'humidité relative à l'air.
Le bambou est tellement omniprésent dans l'habitat et généralement dans l'art de vivre de l'Asie, l'espace d'architectural montre comment le bambou réputé par sa résistance,s'incorpore dans l'habitat traditionnel,la reconstruction d'une école,le grenier à riz.
MAISON DE BAMBOU EN ASIE :
Maisons traditionnelles en bambou sur pilotis, elles sont construites à deux ou trois mètres au dessus du sol.
Les structures : les piliers, la charpente de toiture et l'escalier sont entièrement en tiges de bambou. Les lanières tressées forment en partie le plancher,les quatre murs sont en panneaux tressés ,assemblés sur une armature en bois,les portes et les fenêtres en panneaux tressés incorporés dans le mur, le toit est couvert de panneaux de palme ou de paille tressé ; à l'intérieur ,une cloison centrale faite de natte de bambou divisé les maisons en deux pièces,la salle de séjour avec son foyer pour préparer le repas occupe une moitié,tandis que l'autre moitié fait office de chambres à coucher.
Ces maisons d'une superficie moyenne de 80 à 100m2 ont une durée de vie approximative de 35-40 ans,ce type de maisons sur élevées et aérées dissipe l'humidité et la chaleur,tout en protégeant des animaux sauvages,des insectes et des inondations.
Panyaden School (Thaïlande), une histoire de terre et de bambou (18-05-2012)
Othman Mikou est étudiant en 3e année à l'ENSA Paris-Val de Seine. Son projet Magenta consiste en un périple au travers de 19 pays en 10 mois afin d'étudier architectures symboliques, vernaculaires et contemporaines. Après la Finlande, Istanbul, les hôtels de Göreme et les coupoles de Mardin, le voici à la rencontre de Markus Roselieb au nord de la Thaïlande. Un sujet : construire en terre et bambou ; un ouvrage : l’école de Panyaden.
Othman Mikou : Dans quel contexte a été construit ce projet et quelles ont été les circonstances de la création de Chiang Mai Life Construction ?
Markus Roselieb : En 2009, ma femme et moi immigrions à Chiang Mai, dans le nord de la Thaïlande. Mon épouse voulait créer une école et m’a donc demandé de la lui construire. Sensibilisé à l’architecture dès mon enfance avec la réalisation de travaux dans notre
maison familiale, j’ai toujours apprécié l’architecture 'verte'. Je me suis orienté naturellement vers la construction d’une école mêlant bambou et terre avec, en tête, l’idée de réaliser un ensemble fonctionnel aux formes organiques afin de garantir une certaine harmonie visuelle.
Je me suis accompagné d’un partenaire, Ajahn Decha, un ingénieur spécialiste dans la construction en bambou. Nous avons ensemble fait appel à l’agence d’architecture 24H Architecture pour concevoir le design du projet. Nous avons alors créé la société de construction Chian Mai Life Construction durant la phase de conception.
Quel est le programme de l’école ?
Panyaden est composée d’une école maternelle et d’une crèche destinée à accueillir entre 200 et 300 enfants. L’école est constituée de bâtiments fermés et ouverts ; les premiers accueillent les salles de classes, les espaces interactifs et les locaux administratifs tandis que les seconds comprennent les cantines, les espaces de rencontre pour les parents et une salle évènementielle. L’ensemble des bâtiments est intégré dans une vaste zone paysagère mêlant végétation, arbres et équipements sportifs.
Quelles ont été les différentes étapes de construction ?
Après l’achat du site et la remise à niveau du terrain, nous avons commencé la construction par la réalisation des éléments porteurs à savoir les fondations en béton, les murs de refend en adobe et les cannes porteuses. Nous avons ensuite réalisé la charpente puis la toiture. Enfin, nous avons procédé à la réalisation du sol et la mise en place de réseaux d’électricité et de plomberie. Les finitions sont venues à la fin comme pour tout autre projet.
Quelles sont aujourd’hui les activités de votre entreprise ?
CLC est une société de construction qui s’évertue à utiliser bambou et briques d’adobe pour la réalisation d’habitats et constructions respectueuses de l’environnement. Ajahn Decha et moi dirigeons conjointement la société. Elle comprend un personnel administratif, des maçons et, depuis deux mois, deux architectes locaux afin d’assurer tant la conception que la réalisation. Nous produisons nous-mêmes les briques d’adobe comme nous traitons et préparons le bambou après sa livraison dans les locaux de la compagnie.
Quels sont vos projets futurs ?
Nous commençons seulement à nous faire connaître. Nous avons un ou deux projets de
maison individuelle dans la région de Chiang Mai. Au sud de la Thaïlande, nous devons réaliser la toiture de plusieurs bungalows hôteliers.
D’où provient le bambou ?
Le bambou que nous utilisons pour la construction provient de forêts gérées de façon durable et communautaire par des villages situés à proximité. La plantation est sauvage mais son évolution est contrôlée par des responsables. Ces derniers décident de la quantité de bambou à cueillir et à vendre aux compagnies de construction.
Quel traitement pour les cannes avant utilisation et combien de temps dure-t-il ?
Le traitement des chaumes est nécessaire pour prévenir l’attaque d’insectes xylophages et les moisissures dues à la pénétration d’humidité. Contre les insectes, nous utilisons le Borax, solution traitante la plus communément répandue. Pour traiter de façon homogène les cannes à l’intérieur comme à l’extérieur, nous les perçons dans le sens vertical au niveau des noeuds intérieurs et dans le sens transversal au niveau de la paroi extérieure. Nous les laissons ensuite tremper de 4 à 7 jours selon la taille des sections.
Après trempage, nous les laissons sécher pendant une semaine. S’en suit alors une période de stockage de trois mois afin de voir si aucun des bambous n’a été attaqué par des insectes. Avant la mise en oeuvre, les cannes sont enduites d’un mélange d’huile agissant comme une couche d’étanchéité protégeant ainsi les cannes des moisissures.
Combien de variétés de cannes sont utilisées dans la construction ?
Nous employons six à sept variétés de bambous, chacune étant destinée à un usage architectonique précis. Les grosses sections sont employés comme éléments de soutien - colonne, arc ou panne - tandis que les plus petites servent de solives ou à la réalisation de spots d’électricité ou d’éléments de mobiliers.
Comment ont été réalisés les assemblages entre bambou et maçonnerie ?
Il existe deux types de liaisons entre le bambou et la maçonnerie : les assemblages bambou-béton se situent au niveau des fondations des bâtiments ouverts et les assemblages adobe-bambou entre les refends en adobe et les arcs de portique dans les constructions fermées.
Comment ont été liées les cannes entre elles ?
Nous avons eu recours à différents types d’assemblage : pour les liaisons linéaires, nous avons privilégié les liaisons par tenon ; des baguettes, de taille et de section variant selon la liaison, fixent entre elles plusieurs cannes disposées sur un même plan. Pour les liaisons en deux ou trois dimensions, un dispositif par tenon n’était pas adéquat. L’utilisation de liens, corde ou fils en acier est nécessaire.
Comment remédier aux déficiences des cannes, cassures et fissures notamment ?
L’architecture de bambou témoigne, à travers l’habitat traditionnel notamment, d’une continuité. Les cannes usées sont remplacées par de nouvelles. Dans notre cas, le plus important était d’être extrêmement vigilant pendant la période de traitement ; le bambou est alors vulnérable. Le remplacement de cannes peut toujours se faire si celles-ci ne sont pas liées par du béton ; autrement, la réparation peut s’avérer coûteuse en temps et en argent.
Comment a été mis en oeuvre le sol des constructions ?
Avant de réaliser le sol en adobe, nous avons mis en oeuvre une épaisse couche en pierre au-dessus de la terre afin de bloquer les remontées d’humidité du sol vers la surface. Dans cette couche, nous avons réalisé les fondations en béton jusqu’à une immersion d’une vingtaine de centimètres. Puis, nous avons réalisé la chape en adobe renforcé avec des gravats complétant ainsi la partie émergente des fondations. Ce type d’adobe est bien plus résistant à la compression que l’adobe courant du fait de sa composition à 60% de gravats et à 40% de terre.
Qu’en est-il des murs ?
A l’exception des constructions ouvertes qui sont tenues par des gaines porteuses en béton, l’ensemble des constructions est porté par des refends en adobe renforcé. L’épaisseur des murs réalisés varient de 48cm à 1m selon qu’ils intègrent des niches arrondies profondes de 30 à 40cm.
Nous n’avons pas utilisé cet adobe ni pour la réalisation des murs périphériques ni pour celle des cloisons. De par sa forte densité, il n’est pas pratique pour la réalisation de surface arrondie comme nous le voulions. Aussi avons-nous utilisé des briques d’adobe courantes pour ériger des murs dont l’épaisseur est de 45cm.
Comment avez-vous réalisé les percées de lumière dans les murs ?
Les percées de lumière dans les murs ont été réalisées afin de permettre une animation lumineuse et feutrée à l’intérieur ainsi qu’une aération autre que celle opérée au dessus des murs porteurs.
Pour cela, deux types de tubes ont été encastrés dans les murs. Les premiers sont en verre, conçu à partir de bouteilles recyclées ; les seconds sont en plastiques avec une moustiquaire centrale. Situés en sous bassement des murs, ils apportent aussi bien de la lumière naturelle qu’une ventilation diffuse à l’intérieur.
Pour cette opération, y a t-il eu une certification du bambou et de la brique d’adobe ?
Il n’existe pas de certification ni pour le bambou ni pour la brique de terre en Thaïlande. Pour assurer une bonne qualité de brique d’adobe, nous avons réalisé plusieurs échantillons dont les concentrations étaient différentes puis nous avons testé leur résistance à la chute.
Pour les cannes de bambous, chaque espèce est connue pour une utilisation architectonique et une fourchette de résistance. Après achat des cannes, certaines présentent des malformations qui empêchent leur mise en oeuvre. Il est donc important de les analyser avant de les traiter.
Outre l’utilisation d’un matériau entièrement renouvelable pour la construction de vos bâtiments, quels sont les autres aspects écologiques de l’école ?
Les murs en terre ont une bonne isolation et un fort coefficient d’absorption de l’humidité. Le vide au-dessus des murs porteurs dans les pièces fermées, les ouvertures dans la majorité des toitures comme au niveau des murs périphériques sont tout autant de dispositifs permettant un éclairage naturel et une ventilation continuelle. Ces paramètres permettent un confort notable à l’intérieur des salles de classe et une importante réduction des consommations d’énergie en climatisation et en éclairage artificiel. Notre facture d’électricité est à ce titre semblable à celle d’une grande
maison.
Nous avons intégré également à l’école un système de filtrage des eaux usées pour une réutilisation dans l’arrosage des espaces verts. De manière générale, si nous comparons la Penyaden School à d’autres écoles de même dimension construites avec les matériaux courants, ce complexe à une empreinte carbone 90% inférieure.
Enfin, les enfants sont ils contents ?
Les enfants sont très contents. Ils aiment leur école et ne veulent pas rentrer le soir chez eux. Nous attendons de nouveaux écoliers, c’est la période des inscriptions. Nous verrons bien ce qu’ils pensent de la Penyaden School.
Propos recueillis par Othman Mikou
source : http://www.lecourrierdelarchitecte.com/article_3216