Article paru le 28 novembre 2012 sur Asie Info.
En Thaïlande, les canards apprécient les maris volages !!
Nombre d’épouses trompées sectionnent le pénis de leur époux. Une expression en est née : «donner à manger aux canards». Des études tentent d’expliquer ces actes.
A peu près une fois tous les dix ans, la profession médicale se penche sur les épidémies d’amputation de pénis qui touchent régulièrement la Thaïlande, écrit le Guardian. La première grande étude avait été menée en 1983 dans le très sérieux American Journal of Surgery par des médecins thaïlandais de l’hôpital Siriraj de Bangkok. «Dans les années 1970, il était de bon ton pour les femmes thaïlandaises humiliées d’attendre que leur mari [folâtre] s’endorme avant de lui sectionner le pénis avec un couteau de cuisine», écrivaient-ils dans leur étude discutant essentiellement et techniquement des 18 cas de réimplantation de pénis qu’ils avaient pratiqués.
«Une maison traditionnelle thaïlandaise est construite sur des pilotis et les fenêtres sont ouvertes pour la ventilation. L’espace situé sous la maison est réservé aux cochons, poules et canards. Il est assez courant qu’un pénis amputé soit jeté par une fenêtre et qu’il soit attrapé par un canard.» Ils ajoutaient que l’expression thaïlandaise «Je ferais mieux de rentrer à la maison où les canards vont avoir quelque chose à manger» était une plaisanterie courante comprise immédiatement à tous les niveaux de la société. « Curieusement », notaient-ils, aucun de leurs patients n’avait porté plainte contre leurs agresseurs…
Un article publié en 1998 dans le journal Nursing Connections explorait les raisons de ces actes radicaux, grâce à l’interview de trois couples depuis divorcés impliqués dans ce genre d’affaires. Les auteurs avaient remarqué que dans chaque cas, trois points communs étaient apparus pendant la semaine précédant le démembrement : une crise financière, l’ingestion d’alcool ou de drogue par le mari juste avant l’événement, et l’humiliation publique de la femme due à la présence d’une « seconde femme » ou concubine.
Enfin, en 2008, le Journal of Urology revenait sur ce qu’il appelait «l’épidémie d’amputation de pénis en Thaïlande dans les années 1970». «Les femmes encouragent publiquement et incitent les autres femmes humiliées à commettre cet acte, ce qui aggrave l’épidémie», concluaient les auteurs. «La grande majorité des rapports mondiaux de réimplantation du pénis sont à ce jour le résultat de ce qui est devenu une forme branchée de châtiment dans un pays où la fidélité est une valeur fortement appréciée ».
Source : http://asie-info.fr