Un nouveau rapport reproche à la Thaïlande d’avoir couvert des séances de torture menées par la CIA sur son territoire. La Birmanie est, quant à elle, accusée de “nettoyage ethnique” par une organisation internationale Human Rights Watch.
Un véritable serpent de mer. Un rapport, écrit par des élus américains Républicains et Démocrates, revient sur la manière dont les Etats-Unis ont torturé dans plusieurs pays, avec le consentement des gouvernements locaux, des suspects soupçonnés d’être liés à la mouvance d’Al Qaeda. Ces actes, maintes fois dénoncés par des organisations de défense des droits de l’homme se seraient déroulés après les attentats du World Trade Center, du 11 septembre 2001.
La Thaïlande est accusée d’avoir autorisé sur son territoire, entre 2001 et 2003, des séances de torture, pratiquées par des agents de la CIA. Les gouvernements successifs à Bangkok ont toujours nié ces faits. Ce document de 560 pages, produit par un think thank américain est, rapporte le Bangkok Post, le plus complet jamais réalisé sur cette question. Le quotidien anglophone déplore toutefois que ce rapport n’apporte pas de faits nouveaux. Il est donc toujours difficile de savoir comment les choses se sont vraiment passées dans le royaume.
La Birmanie n’est pas, non plus, épargnée par les critiques. L’organisation internationale de défense des droits de l’homme, Human Rights Watch (HRW), l’accuse de “nettoyage ethnique” à l’encontre des musulmans, dans un rapport rendu public le 22 avril. Ce document de 153 pages décrit “le rôle joué par le gouvernement birman et par les autorités locales dans le déplacement forcé de 125.000 rohingyas et autres communautés musulmanes” dans l’État d’Arakan depuis juin 2012. Phil Robertson, le directeur adjoint de la division Asie de HRW, déplore ainsi que le gouvernement favorise la poursuite de “la campagne de nettoyage ethnique à travers le refus de l’accès à l’aide humanitaire et l’imposition de restriction à la liberté de circulation” menée à l’encontre de la communauté musulmane. HWR appelle à “la fin de ces exactions”. Ces accusations viennent faire écho à une vidéo accablante, diffusée sur le site de la BBC le 22 avril. Le média se l’est procurée auprès de la police locale. On y voit des violences commises sur des musulmans par des bouddhistes. Le tout sous le regard de policiers sans réaction. Il s’agit-là d’une très mauvaise publicité pour la Birmanie alors que l’Union européenne doit dire cette semaine si elle lève ou non les sanctions, hormis l'embargo sur les armes, qui pèsent sur ce pays.
source :http://www.lepetitjournal.com/bangkok mardi 23 avril 2013